JEUDI 02 DÉCEMBRE 2021

Caisse de pension, se poser les bonnes questions

Caisse de pension , se poser les bonnes questions
EN BREF
Il faut en être conscient : la plupart des salariés toucheront moins de revenu à la fin de leur carrière qu’escompté. Pour éviter toute désillusion, mieux vaut donc anticiper et planifier sa retraite au plus tôt, si possible avant 50 ans. Première étape ? Investir quelques minutes dans la lecture de ces lignes afin de préparer l’avenir avec méthode et sérénité.
Beaucoup de salariés pensent encore pouvoir toucher 60% à 80% de leurs revenus à l'âge de la retraite. Si cela était vrai il y a trente ans, la réalité est aujourd’hui bien moins rose. Dans un monde en constant changement, les taux de conversion de la LPP (utilisés pour convertir l'avoir du deuxième pilier en rente) ne cessent de chuter. S’ils se situent aujourd'hui à 6,8% en Suisse, ils risquent fort de passer prochainement à 6%, selon le souhait de l’Assemblée fédérale. Et si l’on tient compte de la part surobligatoire, le taux moyen se situe plutôt à 5,7 %... 

Un 3ème pilier, toujours plus porteur
Pour compenser ces pertes de revenus de la LPP, le 3ème pilier constitue une solution souvent avantageuse. Et ses avantages sont multiples ! Tout d’abord, il permet de bénéficier d'une substantielle économie d'impôts pendant toute la période de cotisation. Ensuite, il aide les plus dépensiers à mettre de l'argent de côté. Idéalement, il faudrait commencer à cotiser dès son entrée dans la vie active puis augmenter progressivement les montants. Si, aux alentours de 40 ans, on parvient à épargner le maximum déductible aux impôts (soit 6'883 francs en 2021 et en 2022), on peut s'assurer un complément de trésorerie qui pourra atteindre plus de 200'000 francs.

« La rente ou le capital ? »
Moins définitif que « la bourse ou la vie », choisir entre la rente et le capital pour toucher ses avoirs de prévoyance n’en demeure pas moins un cruel dilemme. Avant d’y répondre, gardez à l’esprit que chaque situation est différente. Il faut cependant savoir que la rente est taxée comme un revenu alors que le capital n’est imposé qu'une seule fois, et à taux réduit, lors du versement – qui peut également être échelonné, une option avantageuse fiscalement. 
En cas de décès, il est bon de noter aussi que le capital reste dans la famille, tandis que les héritiers éventuels sont désavantagés avec la rente. Au-delà des cas particuliers, un cocktail rente/capital peut être un bon compromis, la rente assurant le long terme et le capital permettant de compenser les effets de l'inflation.

Solutions à la carte
En cas d’augmentation de salaire, il est possible de réaliser des économies d'impôts en réduisant son revenu grâce au rachat des années de cotisations LPP. Si l'idée semble bonne, elle n'est pas forcément la meilleure. Selon l'âge ou les prestations offertes par la caisse de pension, le 3ème pilier peut s'avérer plus avantageux. Une fois de plus, chaque cas de figure est différent. En l’occurrence, la question du taux d'intérêts pour la partie surobligatoire peut s’avérer déterminante.
Opter pour un départ anticipé ? Cette décision ne sera évidemment pas sans conséquence sur le montant de votre retraite. Dans certains cas, il peut être préférable de commencer par réduire son temps de travail tout en continuant à cotiser. Encore une fois, seule une analyse approfondie de votre situation personnelle permettra de savoir si une retraite anticipée est envisageable, sachant qu’elle ne vous dispensera pas de cotiser à l'AVS…

Pour que « retraite » ne rime pas avec « casse-tête » 
On ne le redira jamais assez, le monde de la prévoyance est complexe. Même si nous sommes entourés de proches pressés de nous prodiguer plein de conseils bienveillants, rien ne vaut de s’adresser directement à un spécialiste. Lui seul saura analyser votre situation personnelle et vous aiguiller vers la meilleure solution possible pour vous assurer une retraite sereine.
Pour débroussailler le chemin, rien de tel que le calculateur de prévoyance en ligne pour simuler déjà quelques réponses à d’épineuses questions comme le montant de vos impôts en cas de retrait du capital ou votre économie fiscale en cas de rachat de prestations.